Si vous avez envie d’offrir un peu de votre temps en amont ou durant le festival, merci de remplir ce formulaire !

Dessinateur

Dessinateur d’une lenteur exaspérante, (bien que ça vaille la peine d’attendre des années pour avoir ensuite entre les mains une de ses BD au rendu exceptionnel), Theo a collaboré à trois séries à caractère historique de grand succès : Le trône d’argile (6 tomes) avec Nicolas Jarry et France Richmond, Le Pape Terrible (4 tomes) avec le mythique Alejandro Jodorowsky et, après le décès du regretté Philippe Delaby, à partir du tome 10 Murena, sur un scénario de Jean Dufaux.
Theo se caractérise par un accent toscan à couper au couteau, un manque de modestie embarrassant devant le miroir et une tendance à arriver en retard à n’importe quel rendez-vous.
Son cercle intime bénéficie d’une quantité exagérée de conseils sentimentaux non requis, qu’il n’applique jamais à lui-même…

Dessinateur

Si en Italie il est très demandé pour réaliser le design de lignes de planches de surf et autres articles de sport, en France Gabriele Parma s’est fait connaître pour ses BD historiques.
En effet, depuis son premier album en français en 2009 – Shimabara, chez Clair de Lune – le dessinateur a déployé son trait réaliste au service de plusieurs séries historiques, chez First d’abord (L’histoire de France pour les Nuls, de 2012 à 2018), chez Delcourt ensuite (Champs d’honneur, Constance d’Antioche, Catherine Sforza).
C’est lui qui a dessiné l’affiche de la première édition du Festival.

Même après 15 ans de carrière en France, le français de Gabriele reste pour le moins fantaisiste 😉
Mais il a deux véritables talents cachés : une incroyable main verte et une habilité certaine à couper du bois, là haut dans son hameau caché en Ligure.

Scénariste – Éditeur – Agent Littéraire

Wang Ning est le fondateur en 2004 de l’agence Beijing Total Vision : alors qu’il travaillait depuis des années dans l’animation en Chine, il a rencontré un Français lors d’un voyage au Tibet et il a attrapé le virus de la bande dessinée.
À cette époque, en Chine, la BD française traduite était surtout celle pour enfants, d’humour ou de grands classiques. Lors de nombreux voyages au festival d’Angoulême et de Saint Malo, Wang Ning développe une autre ambition : celle d’importer des albums adultes, réfléchissant la grande variété de la production hexagonale, ainsi que de faire connaître les multiples facettes de la BD chinoise en France.
Le principaux écueils sont représentés par les différences dans les goûts esthétiques, par les habitudes de lecture (les lianhuanhua traditionnels sont presque inconnus en France), et bien sûr par certains sujets traités, qui ne passent pas du tout en Chine.
Il y a une seule chose que Ning aime autant que la BD : les chiens et les chats.
Son expression française préférée est « bisous bisous ».

Elsa Brants

(Photos : Aude Boyer)

Dessinatrice – Scénariste – Coloriste – Illustratrice

Ça commence comme une de ces blagues : il y a une française qui dessine du manga français mais traduit même au Japon, qui parle de mythologie grecque…
De toute façon, l’humour et l’éclectisme siéent bien à Elsa Brants, qui déclare avoir trouvé la vocation grâce à Gotlib et Rumiko Takahashi (qui ont dû ainsi se trouver pour la première fois de l’histoire de la BD dans la même phrase…)
Dans Save me Pythie (5 tomes chez Kana), la coloriste de Les Chroniques de Magon (chez Delcourt, avec Guillaume Lapeyre) et dessinatrice de Lily (chez Dupuis, avec Nykko) est seule aux commandes et se lâche. En revisitant le mythe de Cassandre, prophétesse jamais écoutée à cause d’une malédiction, elle transforme Zeus en un dieu-poulet, fait enchaîner les gags au maladroit héros Xanthe et s’offre un clin d’oeil à un personnage de Ranma 1/2 de sa Rumiko Takahashi adorée. 

Scénariste – Dessinatrice

La bougeotte semble caractériser Agnès, qui quittant sa ville natale de Marseille, fréquente l’école d’art d’Angoulême, puis conseillée par Joann Sfar, les Beaux Arts de Paris et finit par s’installer au Havre… en faisant un crochet par Tonnerre !
En effet, Agnès connaît notre ville pour s’y être longuement documentée pour son roman graphique (en 2 tomes chez Ankama) Le chevalier d’Eon.
Son intérêt pour les questions d’identité se retrouve dans une autre de ses BD, un drôle de miroir du cas d’Eon, où une femme a pu exercer une brillante carrière sous un nom et avec des vêtements d’homme  : La Vie Mystérieuse, Insolente et Héroïque du Dr James Barry, scénarisé par Isabelle Bauthian, chez Steinkis). A l’heure où sort au cinéma le Milady de Martin Bourboulon avec Eva Green, il nous plaît de rappeler que déjà en 2010, Agnès publiait chez Ankama Milady, un récit où l’antagoniste des Mousquetaires était le personnage central. 
Artiste aux mille facette, Agnès a collaboré à la production du dessin animé Le chat du rabbin et chante dans le groupe électro-pop Esprit Chien. 

Federico Ferniani

Dessinateur – illustrateur

Invité à la base en tant que traducteur-interprète de Theo, puisqu’ils partagent un incompréhensible accent florentin, Federico Ferniani est au passage un illustrateur au réalisme impressionnant, qu’il a mis en ses débuts de carrière au service des musées d’archéologie. 

N’ayant suivi aucun cours de dessin, Federico, alors carabiniere (!), se retrouve dans la trentaine et l’an 2000 approche. Il décide de proposer ses croquis d’autodidacte à un studio florentin, qui lui donne l’opportunité de se perfectionner en réalisant des décors aux mille détails. Son amour pour les détails est évident, ce qui peut parfois dérouter ses coloristes et leur donner mal à la tête…

Devenu dessinateur de BD, Federico a fait le grand écart entre les prairies américaines, dans Bravesland (chez Soleil, scénario de David et Lassablière) et le Japon du XVII siècle de La voie du sabre (3 tomes chez Glénat, scénario de Mathieu Mariolle), adaptation du célèbre roman fantasy de Thomas Day.

Scénariste – Philosophe

Professeure de philosophie dans une école des métiers d’art et du design (Auguste Renoir à Paris), Martine enseigne à des étudiants en graphisme, illustration et bande dessinée.
Elle a pris goût à la philosophie illustrée en écrivant ses deux premiers ouvrages pour Gallimard (A table ! Petite philosophie du repas, avec Violaine Leroy sous la direction de Myriam Revault d’Allones – prix spécial Bologna Children’s Bookfair et Lire, à quoi bon ? avec Alfred sous la direction de Claire Marin).
Elle est également auteure de BD philosophiques avec Emilie Boudet (Toute la philo en BD – Belin Education – La Boite à Bulles). 
Elle aime prendre des sentiers de traverse pour transmettre la philosophie et s’aperçoit étrangement, depuis quelque temps, que beaucoup d’entre eux mènent à Rome. C’est en tout cas ce que laisse penser son prochain projet de BD.
Mais chut !… on n’en dira pas plus.

Dessinatrice

Li-Chin Lin est née à Taïwan en 1973. Après des études en histoire à Taïwan et une brève expérience professionnelle dans une société d’import-export, elle choisit de devenir illustratrice et quitte l’île pour faire des études artistiques en France à l’École Supérieure de l’Image d’Angoulême, puis à l’école d’animation La Poudrière à Valence.
Elle réalise des courts métrage d’animation puis se lance dans la bande dessinée à partir de 2002 en collaborant à de nombreux fanzines et réalise en parallèle deux livres pour enfants pour un éditeur de Taïwan. Elle anime régulièrement des ateliers de bande dessinée pour collégiens.
Formose, son premier roman graphique, a reçu le Prix Littéraire des Lycéens de la Région Île-de-France en 2012. Son troisième ouvrage a été sélectionné en 2021 pour le prix du Festival Formula Bula.

matthieu blanchin

(photo : Alain Bujak pour Futuropolis)

Dessinateur – Scénariste

Attention spoiler !  À la fin, il n’est pas mort…
Il en a fallu pourtant de peu, à cause d’un cancer du cerveau qui a entraîné 10  jours de coma; une expérience que Blanchin nous raconte dans Quand vous pensiez que j’étais mort, nous faisant partager son ressenti à travers ce récit singulier et personnel.
Bien que l’album soit sorti en 2015, l’expérience date de 2002, alors que Blanchin était au sommet de sa carrière, après le Prix du meilleur premier album du Festival d’Angoulême pour Le val des ânes (chez Ego comme X).
La suite de sa carrière n’en a fort heureusement pas souffert : prix Ouest France / Quai des bulles au festival de Saint-Malo et nomination aux Eisner Awards pour Marta Jane Cannary (chez Futuropolis, scénario de Christian Perrissin).
En 2023, on apprend que non seulement Matthieu n’est pas mort, mais qu’en plus il n’est pas devenu un salaud, grâce à Comment je ne suis pas devenu un salaud (chez Futuropolis), où son éternel noir et blanc et lavis est au service d’un récit autobiographique sur son enfance.

Scénariste – Romancière

Val Reiyel a été injustement accusée de privilégier les mammouths à cause de ses deux succès :  Irineï, premier roman jeunesse à obtenir le patronage de la Commission nationale française pour l’UNESCO (2 volumes, chez Slalom éditions) et les aventures d’Helmout le mammouth, Prix Kilitou 2023 (dessinées par Eloïse Oger, chez Circonflexe, traduites aussi en anglais).

Val souffre beaucoup de ces insinuations, puisque les taupes aussi sont chères à son cœur… pour preuve : Mystère dans la taupinière, avec Barbara Bongini (chez Circonflexe). 

Elle adore tous les animaux en général ! En effet, elle a retrouvé Barbara Bongini sur l’album Le club très privé des animaux disparus, où elle met en scène un dodo, un tigre aux dents de sabre et… euh, hem, ok, un mammouth…

Isa Python

Dessinatrice

S’il fallait trouver un sujet de prédilection dans la longue carrière d’Isa Python, qui comprend des collaborations sur Le Petit Prince (série en BD chez Glénat), illustrations pour la presse et la jeunesse, on pourrait oser « femmes fortes ». 

On distingue en effet dans sa production une participation au collectif sur Nina Simone (chez Petit à Petit), les Mémoires de Marie-Antoinette (scénario de Simsolo), la sensuelle Mal tournée (chez Porn’Pop de Glénat), et surtout les femmes qui reprennent leur place dans l’Histoire, avec Jeu des dames, une intrigue au coeur de la Bourgogne médiévale, à Semur en Auxois plus précisément (chez La Muse éditions).

Les plus pointilleux argueront que son Schopenhauer en BD (chez Dunod) ne rentre pas dans cette démonstration, mais que voulez-vous, la BD n’est pas une science officielle 😉 

Illustratrice

Illustratrice professionnelle spécialisée dans les livres-jeux et les albums jeunesse en Italie, Angleterre, USA et maintenant en France, où son « Mystère dans la taupinière » avec Val Reiyel cartonne chez Circonflexe, Barbara Bongini ne s’assoit pourtant pas sur ses lauriers : elle continue d’étudier sérieusement et de se perfectionner… en regardant encore et encore les dessins animés de son enfance (qu’on situera par galanterie dans un très grand flou autour des années 1970-1980).

Après un premier projet de vie de devenir vieille fille aux chats, contré par son mari, elle s’est résignée à en avoir moins de 100 et s’est focalisée sur la céramique afin, dit-elle « de rester connectée à une dimension artisanale et à des gestes ancestraux qui soignent de la frénésie du monde moderne ». Or, sa prof se plaint justement qu’elle va trop trop vite en cours…

Obligée de revenir à son talent principal, l’illustration, Barbara sort un nouvel album avec Val Reiyel « Le club très privé des animaux disparus »

Bernard Villiot

Scénariste

Réalisateur, scénariste de courts-métrages et pour la télévision, Bernard Villiot est aussi un auteur jeunesse extrêmement prolifique (une soixantaine d’albums jeunesse, dont Le mariage de Madame Edouard et Au zoo des animaux rigolos, récompensés par le Prix Littéraire des Enfants de l’Esterel). Depuis une quinzaine d’années, il est traduit en plusieurs langues et a été primé à de nombreuses reprises en France et à l’étranger. Il sera en dédicace au festival à côté d’Agnès Ernoult, l’illustratrice avec laquelle il a réalisé Le roi Kipu (Margot éditions, 2023), une douce et pétillante histoire d’humour et de tolérance. 

Agnès Ernoult

Dessinatrice

Agnès Ernoult vit probablement dans un univers où une année compte 3650 jours, puisqu’elle a déjà produit des milliers d’illustrations pour des albums jeunesse, des magazines, des chaînes de télé comme Fox TV, des musées comme le Jacquemart-André à Paris, la marque française de produits aux fruits Andros, des commanditaires australiens, allemands, anglais…

Son trait délicat et ses couleurs confèrent de la légèreté et de l’humour même aux dinosaures. Avec Olivier Pog, elle est arrivée à en décongeler quelques uns et les faire réapparaître de nos jours, aux prises avec les engouements passagers des médias et des réseaux sociaux, dans Les dinos décongelés et Les dinos décongelés : ils reviennent ! (chez Tom Poche).

En 2023, Agnès s’est imposée dans les librairies, les cœurs des petits lecteurs et les listes des prix littéraires jeunesse avec Le roi Kipu (écrit par Bernard Villiot, chez Margot), une histoire sur l’acceptation de soi et de l’autre bourrée d’humour.

Dessinatrice – Scénariste

Pauline Perrolet a travaillé comme barmaid dans un célèbre bar de Bruxelles : de son expérience, elle a tiré la BD « Les Noctambules. De l’autre côté du bar » parue chez Delcourt en 2018. 

Fille d’un diplomate, ayant grandi entre l’Afrique, les Comores et le Canada, illustratrice professionnelle donc habituée à endurer les galères, avec le monde de la nuit Pauline pensait avoir tout vu, avoir fait le plein d’anecdotes truculentes, de moments rock’n’roll, de nuits mouvementées… puis, elle est devenue maman !  De jumeaux…
Elle raconte cette expérience dans « La vie, les jumeaux et moi » (First, 2020)

Mathilde Marlot

Dessinatrice – Illustratrice

Née en Normandie, près de la mer, région propice à la rêverie et riche en récits fantastiques, l’illustratrice Mathilde Marlot était donc destinée à mettre en image plein de petites créatures féériques. 

Aujourd’hui installée à Tonnerre (sûrement attirée par notre mystérieuse Fosse Dionne…), la néo-bourguignonne rend fiers ses concitoyens chaque fois que son nom s’affiche sur de grosses productions. Il suffit de citer son travail chez Bragelonne, sur la franchise The Witcher (Le Sorceleur), célèbre série fantasy de A. Sapkowsky rendue encore plus célèbre par l’adaptation Netflix avec Henry Cavill. 

Incroyable mais vrai, cette artiste au trait fin et hyper-précis, qui privilégie la technique traditionnelle, est pratiquement autodidacte. Et elle sait tout dessiner, des écailles de monstres aux armures des soldats. Geekette, elle s’est mesurée aussi à la figurine de collection et aux jeux de rôle et de plateau.

Sinon, on l’a déjà dit qu’elle est installée à Tonnerre maintenant ? Et qu’on en est fiers ?

Olivier Charpentier
(Invité la galerie Prodromus)

Dessinateur – Illustrateur

Olivier Charpentier, né en 1967, vit et travaille à Paris. Diplômé de l’École nationale supérieure des arts décoratifs, il poursuit depuis trente ans une activité de peintre et d’illustrateur pour la presse et l’édition.
Depuis vingt ans il collabore avec la galerie Prodromus qui expose régulièrement son travail sous forme de cycles thématiques autonomes où se conjuguent narration et recherche de l’épure. Il enseigne depuis douze ans le dessin à l’École supérieure d’art et de design d’Amiens.
Olivier a illustré une vingtaine de livres dont Le grand Bestiaire des animaux (Autrement, 2007), Le grain de maïs (Le Seuil, 2012), ou Les quatre ours (Actes Sud, 2019).
Prodromus a édité quatre ouvrages : Le Bestiaire d’Apollinaire, (2006, réédité en 2018), Et moi aussi je mourrai (2015), Campagne première (2016) et Le Ballet royal de la Nuit (2017).

Benjamin Bozonnet
(Invité la galerie Prodromus)

Scénariste – Dessinateur

Né à Lyon en 1974, Benjamin Bozonnet commence ses études artistiques à l’école Boulle en 1990 puis, choisissant la peinture comme médium de prédilection, il entre à l’École nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris, où il obtient son diplôme avec les félicitations du jury en 1999. Il achève entretemps une maîtrise d’arts plastiques à Paris I sur les processus de création.
Depuis 2000, multipliant les expositions et les résidences en France et à l’étranger, il développe sur la toile ses rêveries picturales. Benjamin Bozonnet expose régulièrement à la galerie Prodromus depuis 2018.
En parallèle de son travail de peintre, Benjamin Bozonnet s’est autorisé quelques incartades dans le monde du récit graphique. En 2004, avec Vaudou dou wap, une première bande dessinée sur un scénario de Tanguy Ferrand, folle histoire de tête coupée bien loquace dans un bayou fantasmé.
En 2010 suit un projet plus littéraire, Pilori, avec Olivier Bleys, roman graphique contant la vie d’un esclave dans une antiquité elle aussi
rêvée.
En 2015, c’est l’album Goya, toujours avec Olivier Bleys, qui lance la collection « Les grands peintres » aux éditions Glénat.
En 2025, Henry-Clément Sanson, dernier d’une grande lignée de bourreaux, verra lejour dans la collection « Noctambule » aux éditions Oxymore.
En 2023, Prodromus a édité L’île en bataille. Ouessant, un carnet de voyage préfacé par Bernard Patary.

Benoît Barale
(Invité par PLG)

Scénariste – Dessinateur

La maman de Benoît n’était pas contente du choix de vie de son fiston, mais alors pas du tout ! Il nous l’explique dans La bande dessinée, ou comment j’ai raté ma vie (PLG, 2018). Pourtant, rien d’autre était envisageable pour ce fou de dessin.
Alors tant pis s’il a dû enchaîner les jobs alimentaires, si les faibles ventes lui ont fait vivre des moments de découragement, si le métier a changé, avec les fermetures des revues, l’évolution du marché… Bande dessinée ou muerte !  Bien que souhaitant s’en aller jeune et célèbre, comme ses héroïnes rock dans Les identités remarquables (PLG, 2012), Benoît a atteint la cinquantaine et, avant de mourir de faim en exerçant un art qui reste sa seule raison de vivre, il sera au festival 😉 

Chistopher Hittinger
(Invité par The Hoochie Coochie)

Dessinateur – Illustrateur

Entre l’auteur franco-américain et les éditions The Hoochie Coochie, c’est une belle histoire : un coup de foudre il y a presque 20 ans, plusieurs livres ensemble et un lien même aujourd’hui, que Christopher s’est un peu éloigné de la BD pour être pépiniériste. 

Son travail est inclassable : on pourrait parler de BD historique (l’Empire romain dans Les déserteurs, 2009, l’Europe du XIV siècle dans Le temps est proche, 2012)  de grands espaces américains qui renvoient aux origines de l’auteur (Jamestown, 2007 et Truckee Lake, 2016), mais on ne rendrait pas compte ainsi de l’humour genre frères Cohen qui rencontrent les Monthy Python, de la forme très particulière du récit, de son graphisme alternatif. On va donc garder « inclassable » 😉 

Philippe Tarral

Dessinateur

Philippe Tarral, grand utilisateur devant l’éternel d’instruments « à l’ancienne » tels que le papier, les pinceaux et l’encre de chine, a commencé à publier il y a 30 ans, se spécialisant dans la BD historique.

Nullement impressionné par la quantité de recherches et documentations que cela comporte, Philippe a déjà à son arc le Moyen-Âge (Le Crépuscule des braves, Le Lombard, 1991), le Paris du XIX siècle (Casse-Pierre, Glénat, 2006), la Guerre d’Indépendance américaine (Le journal, Bamboo, 2023) ou la Première Guerre Mondiale (Le courrier de Casablanca, Paquet, 2016). 

Greg Tessier

Scénariste

Depuis 2011, avec la dessinatrice Amandine, le scénariste Greg Tessier nous raconte le quotidien de Chloé – dite Mistinguette – collégienne débrouillarde aux prises avec les pestes de l’école, les premières amours, les choix vestimentaires, les bisbilles en famille et d’autres énormes et affreux problèmes d’adolescents, mais aussi avec des sujets plus sérieux comme le cyberharcèlement et l’écologie. 

Greg sera au festival pour dédicacer nous seulement la série principale, riche à ce jour de 15 tomes (chez Jungle éditions), mais aussi les aventures de Cartoon, le chat de Mistinguette. 

Igor Pejic

Scénariste

Il paraît qu’Igor Pejic vient d’ailleurs. Ce n’est pas lui qui le dit, ce sont ses films. Des courts métrages « Paradisiaque » au long métrage « Vacances sur Terre », sa filmographie de scénariste et réalisateur prouve l’attirance de ce grand artiste (1.90m tout de même !) pour les mondes de l’imaginaire.

Cet imaginaire qu’il met à profit également dans le domaine de la BD, et plus précisément du Comics, à l’occasion du « Rédempteur », son premier essai dans le 9ème art. Là, il n’est plus un extra-terrestre, mais un super-héros ! Quand on vous dit qu’il vient d’ailleurs…

Conférencier

Yves Frémion, connu sous une douzaine d’autres pseudonymes, est un écrivain, critique de bandes dessinées, iconologue et – personne n’est parfait – il a été aussi politicien !
Il a publié une bonne centaine de bouquins.
Il est en outre Régent du Collège de Pataphysique, dont ont été membres Boris Vian, Raymond Queneau, Ionesco ou encore Jacques Prévert.
Spécialiste de la censure, fondateur de fanzines, ancien collaborateur de Fluide Glacial, L’écho des Savanes et Charlie Mensuel et aujourd’hui à la tête des Pieds Nickelés, ancien président du syndicat des écrivains de langue française, dont il est toujours membre actif, Frémion est infatigable, puisqu’il trouve aussi le temps de siéger au jury de l’académie de la Carpette anglaise qui — parodiquement — attribue chaque année un prix d’indignité civique à un membre des « élites françaises » qui s’est particulièrement distingué par son acharnement à promouvoir la domination de l’anglo-américain en France au détriment de la langue française.

Thème de la conférence : La BD avant la BD

Bernard Joubert

Conférencier

Traumatisé à l’adolescence par la découverte de la censure opérée en France sur ses BD américaines préférées, Bernard Joubert, journaliste et historien, est devenu un expert mondialement connu du sujet, avec des ouvrages tels que Histoires de censure, Dictionnaire des livres et journaux interdits, Chez les censeurs, Images interdites (avec Yves Frémion).
Fils du magicien Maurice Saltano, il a réussi le tour de magie d’écrire un livre au titre aussi absurde que Flatulences en cases (Dynamite, 2023) sur l’histoire du pet dans la BD, tout en restant docte et intéressant. Conférencier à Angoulême depuis des décennies, il est reconnu en plus de ses exubérances capillaires, pour les petites chansons loufoques d’introduction à ses discours.

Thème de la conférence : Gotlib

Antoine Sausverd

Conférencier

Amateur de vieilleries séquentielles et d’images, Antoine Sausverd explore depuis les revues illustrées du XIXe et XXe siècle, dénichant des auteurs et des BD oubliées.
Libraire généraliste, travaillant également pour Gallica, il publie le fruit de ses recherches sur son site Töpfferiana.fr et dans diverses publications. Il a ainsi écrit sur des sujets comme les comics situationnistes, l’imagerie populaire, Benjamin Rabier, Gustave Doré ou Jochen Gerner.
Il a obtenu le prix SoBD du meilleur ouvrage sur la BD pour Dans l’ombre du professeur Nimbus (PLG, 2023), qui revient sur l’un des premiers comic strips français apparu dans les années 1930 et qui a connu un succès phénoménal.


Thème de la conférence : Les aventures du professeur Nimbus d’André Daix.

Camilla Patruno

Conférencière

Après avoir travaillé comme agent littéraire, traductrice et chroniqueuse BD pendant 13 ans un peu partout en Europe et même en Chine, un jour de 2018 Camilla – dont le sens d’orientation est légendaire – se trompe de sortie d’autoroute, débarque à Tonnerre et – Tonnerre de Brest ! – décide donc tant qu’à faire d’y ouvrir une librairie/disquaire/salon de thé : un lieu de vie basé sur l’échange culturel, le partage, la bonne humeur et le rangement chaotique. Son but étant aussi de faire connaître aux Icaunais le seul et unique vrai café, celui fait avec une Bialetti.
Italienne, mue par un besoin spasmodique de parler (avec les mains aussi), elle a rempli à plusieurs reprises des missions de conférencière au Festival d’Angoulême.
Incapable de se taire, elle a accepté donc de faire de même pour le Festival Tonnerresol.